vendredi 14 mars 2014

15 MARS 2014. JE M APPELLE CESAR ET NON PAS REX !

BONJOUR HUMIDE A TOUS MES AMIS

Nous sommes le 15 Mars 2014.... Il est 3h 10 et la pluie tombe drue... Kerry a rencontré Lavrov tout à l'heure à Londres... Ils ont parlé d'Ukraine et de Crimée et se sont séparés en se promettant de se revoir... Quand on voit deux "grands" décider du sort des petits, on a toujours cette impression que ce qui les réunit, c'est seulement la manière de les cuisiner pour qu'ils soient au goût du premier, et de ne pas rester en travers de la gorge du second... Quid de l'intérêt des peuples dont on ne conçoit les pays que dans le seul rôle géo-stratégique même si on ose parler avec grosse émotion de liberté et de droits annexes.... 

C'est le 15 mars 1963 que les "Amis-requins"  proposèrent pour la première fois un  téléphone rouge entre Moscou et Washington pour éviter tout conflit "accidentel" et il est certain que ce téléphone fut utilisé avant que les Russes ne prennent l'initiative du référendum en Crimée... les rencontres à Londres ou ailleurs ne servent qu'à amuser la galerie et Kerry qui n'a pas le charisme ni la fermeté de Lavrov a fait une déclaration à la Sellal à l'issue des entretiens, en menaçant puis se rétractant à deux reprises pour préciser que ses menaces n'étaient pas... des menaces !

Il faut être sacrément ingénu pour croire un seul instant aux principes déclarés des deux parties en faveur des peuples de ce pays où la subversion a tout fait pour détruire les équilibres précaires qui permettaient la cohabitation entre ethnies différentes, linguistiquement, racialement, religieusement et politiquement, différences qu'avait mises sous le boisseau le communisme... Les principes sont faits pour le seul besoin de se donner des alibis... 

En Crimée comme en Syrie qui en est en ce jour,  à sa troisième année de massacres;  c'est l'intérêt des intervenants qui prime sur les droits  des masses qu'ils prétendent aider à s'émanciper.

En Crimée comme en Algérie aussi où partisans et adversaires de la 4eme 3ouhda ne jurent que par les principes quand on sait que ces principes ne se sont jamais manifestés avant l'annonce des élections et qu'ils s'estomperont vite fait dès que les jeux seront faits... 

Le peuple dont on découvre avec un paternalisme trop attentionné pour être sincère les droit au bonheur n'est pas dupe et c'est en spectateur indifférent qu'il regarde gesticuler des deux côtés de la barrière ses deux brusques bienfaiteurs qui ignoraient jusqu'au 3 mars ses misères et ses douleurs et que leurs représentants encostumés et encravatés toisaient de haut de derrière leurs lunettes noires...

Ces dignes bienfaiteurs ont trouvé, d'un côté comme de l'autre le moyen de rallier à leurs causes ce bon petit peuple qui ne demande que la paix : le chantage au chaos !

Le chaos quoi qu'il fasse... en reconduisant un Bouteflika impotent disent ses adversaires,  en faisant un saut dans l'inconnu dit Ahmed Ouyahia et les partenaire d'un président dont la chaise roulante fait office de trône impérial...

C'est le 15 mars 44 avant JC que César mourut sous le glaive de Brutus et de 22 autres députés conspirateurs qui voulaient l'empêcher de devenir roi alors que quelques temps avant, devant la foule qui l'acclamait, il avait crié: "je m'appelle César et non pas Rex !"... L'histoire affirme qu'aucun des 23 conjurés ne lui survécut plus de 3 ans et que certains d'entre eux périrent par les mêmes épées qui le frappèrent.

Toute comparaison avec notre empereur est bien sûr malvenue car nos députés à nous, s'ils ont la perfidie de Brutus, n'ont pas son courage... Il reste à signaler que Rome connut après la conjuration des "libérateurs" et la mort de César 15 années de guerre civile...

Bien plus tard,  toujours un15 mars et précisément en 624, se déroula la bataille de Badr qui vit les Musulmans remporter leur première victoire, ce qui aiguisa leur appétit... et c'est 6 ans plus tard, jour pour jour, que le Prophète QSSSL quitta la Mecque pour Médine, montrant la pertinence du proverbe qui affirme que "nul n'est prophète en son pays"; Médine où il reçut un accueil digne de son rang de Prophète sous les airs de "tala3a el badrou 3alayna"... 

C'est certainement avec faste que fut reçu aussi Christophe Colomb de retour des Amériques en ce 15 mars 1493 car il devait avoir les soutes de ses bateaux pleines de présents pour son roi...  

Christophe Colomb sans qui le monde ne serait pas aujourd'hui si tristement inféodé aux génocideurs des amérindiens et de leurs bisons,  devenus gendarmes du monde et qui se sont convertis en défenseurs des droits de l'Homme sur lesquels ils estiment avoir un droit de regard, de  l'Algérie à l'Ukraine, en passant par la Syrie...

C'est triste...

Triste et tragique fut ce 15 mars 1962, quatre jours seulement avant le cessez-le feu, où la sinistre OAS dans sa folie sanguinaire de bête blessée,  assassina sans raison cet homme de paix que fut Mouloud Feraoun  et 5 de ses collègues, dans le noble exercice de leurs fonctions... 

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