lundi 29 septembre 2014

EL FILAHA DE HAYKALA EN I3ADAT EL HAYKALA

L'Ami Zoheir a écrit à juste titre que l'Agriculture en ce pays, avant de mourir, a écrit sur la terre en jachère: "l'Etat m'a tuer"... Voici ce que j'en pense et ce que j'ose écrire en la matière...

Il y'avait les colons, leur savoir-faire, leur volonté de faire et surtout, surtout, les débouchés offerts par la métropole à une agriculture extravertie (tabac, vignobles...) et bien sûr une main d'oeuvre taillable et corvéable à merci...

Cela donnait une agriculture assez industrialisée puisque ces colons avaient eu l’intelligence (et surtout la liberté et les moyens) d’installer des caves coopératives à côté des vignobles, des séchoirs à tabac à côté des grandes plantations de tabac et des pressoirs à huile au niveau des oliveraies, sans compter ce qu’ils réussirent à faire faire par les mains autochtones à la Mitidja (plantation intensive de pomme de terre qui drainait une main d’œuvre saisonnière de tout l’intérieur du pays, orangeraies qui déversaient les agrumes par pleines cargaisons en métropole… 

Parallèlement, une agriculture vivrière très intense permettait à « l’indigène », à l’aide de moyens archaïques (bœufs, houe, faucille…) de se doter du minimum vital puisque le gros de ce qu’il  produisait pour le colon ne lui revenait pas.

A quelque chose malheur étant bon, les autochtones avaient planté tous les versants montagneux en amandiers, figuiers et oliviers entre lesquels il cultivaient selon l’état des terres, du blé et de l’orge locaux à forte résistance même s’ils étaient à productivité limitée, des légumes souvent rabougris mais parfaitement bio sans compter les élevages de  bovins, ovins, caprins qui se nourrissaient d’herbes des sous bois ou des talus et des animaux de basse-cour qui transformaient les déchets domestiques en protéines…

Les colons évacués, les grands domaines de bonne terre furent pris en charge par les « Comités de Gestion » qui, quoi qu’on dise aujourd’hui, étaient structurés, organisés et disciplinés. Ces Comités de Gestion avaient même des plans de culture et pouvaient rationnaliser l’exploitation de leurs moyens mécaniques… 

Bénéficiant du soutien de l’Etat, ils disposaient des semences et des engrais et avaient même entamé certaines expériences qui furent couronnées de succés : betterave fourragère, sorgho, lentilles, haricots blancs, tournesol…

L’expérience des domaines autogérées aurait pu réussir si on avait laissé faire les professionnels de l’agriculture mais le parti et les politiciens s’en mêlèrent et en firent un fiasco en politisant les travailleurs des champs, en bureaucratisant les rapports avec l’administration, en réduisant les financements… tout ça pour s’en donner ensuite à cœur joie au « haykala » et « i3adat el haykala » qui ont fait et font si mal au tourisme, au commerce, à l’industrie, à l’administration, à la pêche, à la santé, à l’enseignement et à tous les secteurs où interviennent les « restructurateurs » de tous bords, de tous poils et de tous crins…

On en vint sous Merbah à disloquer les grands domaines de l’Etat pour créer les inénarrables EAI et EAC et laisser les coopérateurs livrés à eux-mêmes… Des cadres de valeur furent contraints par leurs pairs ouvriers à un alignement par le bas qui les vit forcés d’oublier ce qu’ils avaient appris pour retrousser leurs manches comme s’ils n’avaient jamais été à l’école sous les ricanements vengeurs des bergers et des travailleurs manuels qu’ils commandaient… Terrible déchéance d’une classe moyenne que les industriels connurent par la suite avec la cession d’actifs des entreprises aux ouvriers, prélude cynique à leur privatisation au profit de gros parasites du socialisme qui avaient engrangé des fortunes en usant des grades et des passe-droits réservés à une nomenklatura sans honneur ni vergogne…

Entretemps en 1971 commença la Révolution Agraire que devait faire du fellah un producteur responsable mais qui desertifia les terres en les confiant à tous les bras cassés qui n’avaient pas pu trouver place dans les effectifs pléthoriques des « complexes industriels »…

Sous prétexte de donner la terre aux paysans sans terre, on l'a distribuée aux pauvres hères qui n'ont même pas la garantie du pain quotidien de leurs enfants... Puis on a centuplé le prix des tracteurs et des machines agricoles, décuplé celui du carburant et rendu introuvables et hors de prix les engrais et semences…

Tout ça au grand bonheur des professionnels de l’import import qui, pour combler ce que la terre ne pouvait plus donner sont allés ramener à grand renfort de conteneurs des pois chiches d’Espagne, de l’ail de Chine, des oignons de Turquie, des oranges du Maroc, de la tomate en conserve des… Emirats, de la pomme de terre d’Allemagne, des capres de Capri, de la moutarde de Dijon et des champignons de Paris…

Ces gens qui nous gouvernent ignorent ou feignent d’ignorer que l’agriculture est une industrie et que comme toute industrie elle a besoin de chevaliers servants, de planification, d’ambition, d’effort et d’argent pour se redresser… Ils viennent depuis quelques temps d’inventer une autre de ces pratiques qui va finir par compromettre pour très longtemps toute relance de ce secteur… Ces pauvres attributaires dont le plus jeune a 70 ans et qui n’ont ni la force physique ni les moyens financiers de travailler la terre ont en été rendus propriétaires attitrés… l’idée sournoise est de leur permettre de brader ces terres au profit des opportunistes qui, de cette manière, vont se les attribuer en s’engageant comme « partenaires’. Il leur sera facile de les bouter en faisant prévaloir quelque clause insidieuse des contrats de partenariat que la loi les autorise à signer pour qu’on revienne à la case départ, les colons à chapeau d’hier se faisant graduellement remplacer par des colons en seroual loubia d’aujourd’hui… 

Le sujet est trop vaste pour être expédié dans une ou deux pages alors j’arrête et je fais comme si ma goult walou !

dimanche 28 septembre 2014

AFFAIRE GOURDEL... LE MAROC AUSSI !


Les analyses ont foisonné sur les réseaux sociaux, dans les télés et les journaux après l'odieux assassinat du randonneur français Hervé Gourdel... On a spéculé sur tout... on a accusé tout le monde et personne... cette ébullition n'a pas été du goût de certains alors qu'elle est tout à fait normale car le métier des disséqueurs consiste à disséquer et c'est en les voyant enregistrer les faits sans commentaires qu'on aurait dû s'inquiéter... Un de ceux que cette frénésie a semblé importuner a "dérisionné" sur cette propension à faire dire à l'événement ce qu'on veut bien lui faire dire en inventoriant tous les présumés coupables, se félicitant presque que les doigts accusateurs n'aient pas été pointés vers le Maroc...

Pour ne pas le laisser sur sa faim, j'ose y aller de mon hypothèse...
Quand un crime est commis, il est d'usage de rechercher à qui il profite avant tout et c'est une règle consacrée pour découvrir le criminel...
Dans le cas Gourdel, on ne peut nier que l'un de ceux qui en tirent le plus grand profit est bien notre ami le Roi... Ne voilà t'il pas en effet une occasion pour lui de remettre en cause fondamentalement le rôle que veut jouer son voisin et qui lui attire respect et sympathie du monde en s'érigeant en faiseur de convergences pacifiques au lieu de s'aligner derrière les va-t-en-guerre ?... Cet assassinat trop précipité pour ne pas être trop vite prémédité n'est il pas une démonstration sanglante de l'inanité des velléités de ce voisin à s'ériger en donneur de leçon de pacifique cohabitation quand lui même est confronté à la pire des subversions ?... CQFD
Et puis, n'y a t'il pas un risque de voir se réduire la manne touristique du royaume ou du moins faire les frais du principe des vases communicants si "par malheur" l'attrait algérien jouait sur les amateurs de randonnées et autres formes de délassement ? Et dans cette lutte d'influence, un assassinat très médiatique n'est il pas le plus puissant des répulsifs ?
Et puis, n'est ce pas une occasion inespérée de détourner une attention qui se fait par trop insistante ces derniers temps sur un autre problème qu'on veut absolument présenter comme "bilatéral": celui du Sahara Occidental ?
Et enfin, n'avons nous pas toujours eu à constater qu'entre les deux pays ces chinoiseries se jouent de manière récurrente depuis le détournement de l'avion du FLN en passant par Cap Sigli, la prise en charge de Boudiaf, les sympathies non cachées pour les cadets d'Ahermoumou ou la fameuse et fumeuse bombe de Marrakech en laquelle nos frères marocains ont voulu voir des mains algériennes, ce qui a poussé leurs frères algériens à boucler les frontières communes...
Il reste à se demander comment des marocains auraient pu enlever et décapiter le randonneur français... mais il est connu que l'exécution de ces opérations n'est jamais le fait de ceux qui les sussurent ... S'il est indéniable que l'action a été commise par des illuminés bien de chez nous, on peut supposer que le guet-apens ait été tendu au randonneur sur information précise de sa présence en ces lieux et à cette date... et qui mieux que ses amis randonneurs marocains pouvait avoir cette information car Monsieur Gourdel ne devait pas s'être privé d'informer ces amis de sa présence sur le sol algérien, de son programme et de son itinéraire... tout le monde sait en effet que les randonneurs ont cette sacrée générosité de ne profiter totalement de leur plaisir qu'en en partageant la relation avec leurs amis... et personne ne pourra jurer qu'aucune oreille indiscrète n'aurait intercepté le message du randonneur pour le répercuter sur une autre oreille attentive du côté du Djurdjura tant il est connu que le courant et les ondes passent très bien entre soldats de la même cause d'ici et d'ailleurs...
Et voilà... le tour de la question est fait et j'espère que notre ami qui se disait qu'il ne manquait que le Maroc dans la liste des accusés est satisfait de son inclusion...

Je souhaiterais juste qu'on considère cette thèse comme une élucubration comme une autre et que si on la trouve vraiment déplacée on se dise que ma goult walou !

mardi 23 septembre 2014

HISTOIRE DE CHAMEAUX...

Moi, vous me vous connaissez, j'aime dire ce que je pense... et je dois dire ce que je pense de la sortie hier de Monsieur de Benflis au sujet de la nomination de Miloud Chorfi à la tête de l'Autorité de Régulation de l'Audiovisuel...
Ana n'goul tout le monde a le droit de reprocher à Chorfi son obédience qu'il a d'ailleurs répudiée immédiatement après sa nomination... tout le monde a le droit de spéculer sur les largesses dont il aurait bénéficié en sa qualité de propriétaire présumé de titres de la presse et d'une chaine de télé puisque la spéculation est un joli sport national... tout le monde a le droit de douter de la capacité ou de la volonté de cet homme d'être le juge impartial que tout le monde attend de lui... tout le monde a le droit d'accuser Miloud Chorfi de ce qu'il fut et d'émettre des reserves sur ce qu'il sera au vu de ce qu'il est appelé à être. C'est de bonne guerre !...
Tout le monde sauf... Monsieur De Benflis !...
Parce que, en guise d'obédience passée, Ammi Ali n'a de leçons à donner à personne, lui qui fut juge, ministre puis premier ministre de cet état auquel on ne découvre tous les vices cachés que lorsqu'on se retrouve à essuyer la trace de pied qu'on a sur la fesse...
Si, au vu de son obédience du passé récent, Monsieur Chorfi ne mérite pas la mission qui vient de lui être confiée, ana n'goul Monsieur De Benflis devrait être déchu de toute velléité politique ou administrative au vu de ses accointances d'un passé pas si lointain...
Et si vous trouvez que rani n'rannak bark, dites vous que ma goult walou...

jeudi 4 septembre 2014

INVESTISSEMENT ET BRICOLAGE

Un arrêté est venu mettre de l'ordre dans l'exercice de la profession des concessionnaires de véhicules... Cet arrêté impose pince sans rire à tout concessionnaire de réaliser "un investissement dans l'activité industrielle ou semi-industrielle portant notamment sur la fabrication d'ensembles et/ou sous-ensembles de pièces destinées à l'industrie automobile dans un délai de 3 ans... 

Vous allez voir que nos concessionnaires vont très vite se mettre en conformité avec la loi...

Pas en créant des unités de fabrication de roulements, ni de volants, de vilebrequins, d'arbres à cames, d'alternateurs, de démarreurs, de pistons, soupapes et autres coussinets ou segments ni d'ailleurs de klaxons et de pédales d'embrayages, de frein ou d'accélérateur...

Vous verrez que ce sera un jeu d'enfant de répondre aux exigences de la nouvelle loi en installant un tour d'occasion pour fabriquer des gougeons ou une vieille machine à coudre pour confectionner des housses pour les sièges ou une machine poussive d'injection plastique pour réaliser des cabochons pour feux arrières...
Ceux qui ont eu l'ingénieuse idée de cet arrêté oublient certainement que les ensembles ou sous-ensembles sont sous-traités par les fabricants d'automobiles et que les pièces de rechange constituent le gros de leurs marchés, auquel ils doivent tenir très fort... 

Les fabricants de voitures, c'est un peu comme les opérateurs de téléphonie mobile qui peuvent vous céder leurs puces à l'oeil, étant certains qu'ils vous la feront payer au centuple à l'usage...

lundi 1 septembre 2014

UN OTAGE MEURT SEULEMENT D'ETRE CAPTIF

Je trouve très très indécente la relation des faits entourant les otages algériens du Mujao... surtout les faits se rapportant à l'otage décédé... cet homme n'est pas mort de sa maladie chronique comme on n'arrête pas de le dire comme pour montrer que les ravisseurs n'y sont pour rien... 

Cet homme est mort avant tout des conditions de sa détention... et c'est sur celà qu'il faut focaliser et non sur son diabète, son asthme ou son hypertension...

Les ravisseurs étaient au courant de sa maladie. S'il voulaient qu'il n'en meure pas, ils n'avaient qu'à le libérer pour qu'il puisse suivre ses traitements et vivre dans des conditions qui lui auraient permis de gérer ses impératifs de survie...

J'aurais aimé, pour la mémoire de cet homme, pour la culpabilisation de ses geôliers, qu'on évitât de faire allusion à sa maladie chronique pour se contenter de dire qu'il était mort des effets de sa détention...

Un point c'est tout !

Mais rani ma goult walou !

LAXISME OU COMPLICITE

Des passeports pour le pélerinage à 60 millions de centimes...

Je ne sais pas pourquoi on fait les vierges effarrouchées quand on vient à découvrir zaama des pratiques de ce genre...

Le peuple est au courant de ces pratiques depuis des dizaines d'années... tout le monde sait que des "privilégiés" ont droit à des passeports qu'ils offrent à qui ils veulent du seul fait des postes de responsabilité qu'ils occupent...

Je ne sais pas qui a eu l'idée lumineuse de cette pratique qui devait bien, un jour, se mercantiliser, si elle n'a pas été conçue à l'origine comme moyen prémédité d'enrichissement illégal...

On devine juste ce que l'initiateur doit penser de l'idée collée à la "responsabilité" assimilée à la faculté de transgresser les lois en toute... légalité !

Chacun de nous a dans ses connaissances des petits fortunés de la fraude fiscale qui se permettent de puiser des cagnottes qu'ils ont amassées, de quoi offrir à leurs proches ce sésame vers l'absolution des pêchés sans recourir comme les communs des morttels à la procédure légale de choix au hasard...

Chacun de nous... c'est à dire tous comme nous sommes... c'est un peu comme pour les juges et procureurs corrompus, les gens du fisc et de la douane ripoux, les cadres de l'administration qui monnayent leurs services... la vox populi en parle dans les bureaux, les souks, les cafés au point que leur notoriété dépasse de très loin les frontières de leurs "compétences territoriales"... tout le monde les connait ... tout le monde, de l'instituteur au postier, de l'huissier à l'architecte, du journaliste au routier, du boulanger au boucher, du mécanicien au cafetier... tout le monde, sauf ceux qui peuvent mettre fin à leurs méfaits... ceux là attendent que le verre déborde et qu'on ne puisse plus rien cacher pour prendre le cas le plus flagrant et lui faire une publicité tapageuse...

Une publicité qui donne l'air d'une entreprise de déculpabilisationui pour eux-mêmes plutôt que d'une oeuvre d'assainissement visant cette vermine...

Les responsables de la repression de ces actes ignobles ne peuvent prétendre ne pas connaître les vilains exécuteurs de ces basses besognes, ces parasites qui prolifèrent dans tous les endroits où l'administration a installé ses passerelles... ce serait très grave s'ils ne devaient pas les connaître alors qu'ils sont connus de tout le peuple... cela témoignera d'un délit caractérisé d'incompétence ou de laxisme... ce serait encore plus grave s'ils les connaissaient et qu'ils les laisseraient faire car celà démontrerait leur complicité...

Mais ma goult walou...