Ali Belhadj a trouvé l'astuce pour rester aux premieres
loges des medias.
Il n'en rate pas une pour montrer qu'il est là: Solidarité
avec Ghaza, show contre les casseurs du Ramadhan, manifestation contre
Charlie...
Il y a de toutes facons toujours quelque chose à faire ou à
dire en ce pays tiraillé par ses multiples contradictions et il y a toujours
sur place un journal prêt à faire de tout rot un rugissement et de toute autre
incongruité une explosion et le Savonarole ne se gène vraiment pas pour
exploiter tout ce qui peut l'aider a marquer sa présence sur la scène populaire
et politique.
Sa dernière sortie illustre la stratégie de cet acteur
tragi-comique qui a fini par se faire une notoriété qui dépasse celles cumulées
de Bennabi, Aroua, Abderrahmane El Djillali, Ali Chentir, Bouslimani, Chikh
Hamani et Mouloud Kassim pour ne pas dire Ben Badis et Cheikh El Fodhil El
Ouertilani...
Lors de cette sortie, il s'est chargé personnellement de
brûler le drapeau français sous les cris de Allahu Akbar qu'on a tellement
galvaudés qu'ils n'inspirent plus ces frissons d'antan, aujourd'hui qu'ils
ponctuent un but marqué au football ou la vue d'une écriture au laser dans le
ciel ou sur une facade de bâtiment.
Cette sortie est en train de donner a Si Ali une publicité
comme il la souhaitait. Des journaux en font leurs chous gras, des télés y
fixent le focus et la vox populi amplifie son geste à la démesure.
Et si la France éxigeait comme elle a l'habitude de le
faire, son jugement pour outrage a son drapeau, ce serait la grande
consécration...
Il est pourtant un fait très récent qui devrait inciter ceux
qui se sont scandalisés devant ce geste, à revenir à leur calme... C'est celui
que rapporte l'image d'un Ali Belhadj; assis; en compagnie d'un Hamadache
devant toute une tribune au garde a vous; au retentissement de notre hymne
national.
Le drapeau comme l'hymne sont des symboles sans plus...
Comment demander a un quidam qui insulte l'hymne de son pays de respecter le
drapeau d'un autre pays?...
Tout ça pour vous dire que la "khardja jdida" de
Alilou est en realité un non-évènement...
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