jeudi 19 juin 2014

BOUTEFLIKA, LA FEMME ET LE PARACHUTE


Bien mal acquis ne profite jamais... Que ce "bien" soit en terme d'argent, de villas, de terrains, de voitures, de postes de travail, de yachts ou de... postes politiques... Mal acquis veut dire: sans bourse délier* ou sans sueur exsuder* (je crois que c'est la bonne orthographe, n'est ce pas cher Ami Mustapha Benmami ?)...
Ana je voudrais parler de ce paternalisme bouteflikien envers la femme par lequel il a forcé les partis politiques à se doter d'une proportion donnée de candidates et les urnes à leur offrir des sièges parfois au détriment des mâles qui seraient mieux classés, au nom de ce concept un peu trop algérien qu'on appelle: "quota"... comme ça... juste parce qu'elles sont femmes et non pour leur beauté, leur intelligence, leur clairvoyance, leur popularité, les délicatesse, leur courage ou leur probité...

Je ne suis pas très misogyne... pour paraphraser quelqu'un je dirais que je suis contre les femmes moi aussi... tout contre !... mais j'aurais bien aimé que la femme s'impose politiquement comme elle s'est imposée professionnellement en usant de ses propres atouts, atours et faire-valoir et qu'elles tiennent la dragée haute aux hommes... qu'elles fassent, elles aussi des redressements dans leurs partis, s'il le faut, et qu'elles ne soient pas poussées par le président de la République pour se retrouver maires, députées ou sénatrices alors qu'elles n'ont rien à donner en matière de censure des activités gouvernementales ou de propositions pour améliorer la gouvernance...

Cette manière de se faire parachuter décrédibilise la femme, la politique et la démocratie de plusieurs façons:

1- parce que ce n'est certainement pas la crème féminine qui représentera le peuple mais les plus opportunistes d'entre les femmes...

2- parce qu'il n'est pas certain que le coup de pouce que leur aura donné le "pouvoir" ne soit pas justement pour qu'elles le lui retournent démultiplié car ces femmes ne se sont pas forgées politiquement mais ont été choisies "dans le tas" comme on a eu tout le loisir de le vérifier...

3- parce qu'on ne peut trouver meilleur stratagème pour discréditer les femmes aux yeux de la société que de promouvoir les plus opportunistes d'entre elles, même si elles sont les plus belles...

4- parce que tout le monde sait que le paternalisme n'a jamais favorisé l'engagement mais seulement l'esprit rentier et le parasitisme et que ce n'est pas en usant du parachute qu'on incitera la femme à s'investir dans la lutte pour ses droits et ceux des autres...

Aux Amazones qui seraient tentées de me décocher quelques flèches, ngoul'ha ou n3awed'ha: ma goult walou !

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