BONJOUR
Nous sommes le 2 avril... Il fait doux.
Le premier avril n'a pas tenu ses
promesses... quelques blagues sans finesse de quelques journaux, pour montrer
que nous nous inscrivons très mal dans ces histoires là… Très mal ! que ce
soit pour la St Valentin
que nous fêtons à coups de grosses rustreries, aux réveillons de Noel et du Nouvel An que
nous célébrons sans modération au gros rouge, et jusqu'au poisson d'avril où
nous nous amusons à rire même de l’annonce fantaisiste de catastrophes et de morts...
C’est comme ça que ça se passe toujours
quand les rustres investissent de leurs gros sabots les espaces de délicatesse…
Ca laisse des traces de boue sur les tapis et les carpettes…
Ahmed Merani, islamiste atypique n’a pas
la délicatesse excessive de préciosité d’un Abassi Madani ni la franche
brutalité langagière d’un Ali Belhadj… cet homme fabriqué par les occasions qui l'ont
fait larron pense piétiner délicatement la délicatesse en faisant preuve d’une
brutalité trop mesurée pour être sincère… C’est l’archétype du chargé de
mission qui s’embarrasse très peu des subtilités langagières, son rôle
consistant à faire le picador…
Ayant donné prétexte au pouvoir pour
fermer une chaine de télévision, il est revenu hier avec Echourouk mais,
en chat échaudé, avec son faire-valoir de cracheur dans la soupe qu’il a acquis
en se démarquant et en dénonçant ses deux amis cités plus haut.
Cela lui a valu un poste de ministre…
comme quoi, l’arrivisme est subordonné en ce pays à l’opportunisme et à la
trahison de ses premières amours… Les ambitieux et les ambitieuses l’ont
compris… de Ghoul à Benyounes en passant par Khalida…
La leçon a été assimilée par les jeunes
loups de la politique qui font feu de tous bois aujourd’hui, jouant à qui se
fera le mieux remarquer pour être le mieux rétribué quand viendra le moment des
cooptations…
Merani, l’arrogance en étendard sous des
airs de fausse modestie est venu défendre les risques d’une 4e
3ouhda en se disant plus algérien que les algériens et plus soucieux du devenir
de ce pays que son peuple, son armée et ses autres institutions… A l’issue de
sa prestation, comme il est devenu coutumier avec les pourfendeurs du
bouteflikisme, nous sommes restés sur notre faim en ne sachant toujours pas si
c’est l’impotence du candidat-président ou son bilan qui le disqualifieraient…
Dans les procès véhéments que l’on fait à
cet homme, on mélange toujours les genres… On parle d’impotence en oubliant
qu’hier on dénonçait l’excès d’exubérance… on parle de tribalisme en oubliant
de montrer la mosaïque ethnique, politique, linguistique, culturelle etc… qui
caractérise son staff… On parle de bilan en s’efforçant de faire comprendre que
le mérite ne revient qu’à la manne hydrocarburée… comme si les prédécesseurs ou
les successeurs de cet homme puisaient ou viendraient à puiser d’une autre
source…
La richesse de ce pays est inversement
proportionnelle à l’indigence de ses pseudo-élites… Le discours y est
réducteur… tout le monde parle de distribution de la rente et s’insurge
hypocritement devant les inévitables morceaux qui tombent dans les gueules
ouvertes des prédateurs… personne ne pense à faire de cette rente un levier
pour la création de vraies richesses, non pas en généreux subsides aux faux
créateurs trop bien introduits pour être honorables et dont les activités sont
trop extraverties pour être salvatrices, mais en décisions politiques
courageuses permettant la libération des énergies qu’une bureaucratie
tatillonne tue dans l’oeuf…
Merani est un de ces hommes qui doivent se
terrer et se taire à jamais !... Il n’apporte rien de nouveau aux débats
et il ne possède aucune compétence et surtout aucune crédibilité qui lui
permettraient de se positionner en donneur de leçons, en directeur de
conscience, en faiseur d’opinion ou en prospectiviste…
Il devrait arrêter aussi de parasiter le
noble dessein de refondation de la deuxième république, lui, Louiza Hanoune et
tous ceux qui font partie intégrante de cette première république des copains
et copines et des coquins et coquines qui ont mangé à tous les râteliers et qui
se présentent aujourd’hui en blanc immaculé…
Et par Dieu, Monsieur Bouteflika n’a pas
meilleurs défenseurs que ces hommes et femmes aux réputations surfaites qui
prétendent s’y opposer et qui ne disent rien parce qu'ils ne savent rien dire, tout
en bénéficiant d'un traitement répressif calculé et médiatisé qui les propulse
sur les devants de la scène...
Gardez cet homme de ses amis car ils
finiront par le terrasser par leurs maladresses et leurs impérities… quant à
ses ennemis, ils roulent pour lui par leurs inconséquences et leur
incrédibilité…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire