C'est le cas
de le dire sans tragique jeu de mots pour l'exécution horrible du pilote syrien
par les illuminés de l'EI...
Je sais les
susceptibilités à fleur de peau dans ces tragédies... j'irai donc mollo..
J'ose donc
dire que:
1- ce n'est
pas parce que le crime est horrible qu'on doit faire de la désinformation... le
pilote jordanien présenté comme otage était en réalité un prisonnier de guerre
...
2- Il
n'était pas venu en touriste mais en soldat et sa mission consistait à
bombarder donc à tuer et il devait s'attendre à son sort en montant dans le
cockpit de son avion...
3- l'opinion
est appelée à focaliser sur l'horrible méthode utilisée par l'EI pour exécuter
le prisonnier... et cette focalisation sert les deux parties:
- les
coalisés dont on occulte les rôles successifs dans cette guerre, depuis la
destruction de l'Irak jusqu'à la subversion en Syrie puis la création de l'EI
et enfin le cinéma du "containment" de sa menace, par ceux là mêmes
qui sont à son origine.
- la
politique de terreur de l'EI qui va de surenchère en surenchère dans l'horreur
en espérant, à juste raison impacter sur le moral des forces engagées contre
lui... poussant déjà les Emirats à faire défection même en cherchant prétexte
dans de vagues considération de refus d'armer les tribus irakiennes...
4- la grosse
batterie médiatique mise en branle, permet d'accréditer le caractère
sanguinaire sous lequel on présente l'Islam dans une campagne tous azimuts et
qui est trop bien soutenue pour ne pas être planifiée; et on remarquera que
tous les supports médiatiques qui "analysent" cette horreur, le font
non pas en l'imputant à des psychopathes mais en regard de la pratique
religieuse qu'on va chercher dans ce qu'aurait fait Khalid Ibn El Walid ou
édicté les obscurs fatawistes tout au long du parcours tumultueux de l'islam et
de ses déviations...
5- Ce crime
horrible exploite l'amnésie collective et est présenté comme le summum de
l'horreur, eclipsant opportunément Ghaza et ses enfants écrasés, déchiquetés,
écrabouillés par les bombes au moment où on commençait à envisager un procès
contre les auteurs de ces carnages...
On comprend
que, comme dans le cas Charlie, le crime ne profite pas, dans ces gros montages
médiatiques de la terreur, à ceux qui le commettent et que les indignations
sélectives ne découlent jamais d'un véritable sentiment de compassion envers
les victimes ni d'une sincère révolte devant l'horreur...
Pour le
reste, ma goult walou !.
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